Jour 5 : Ruyant fait du Ruyant!

Discrétion, efficacité! Ruyant fait du Ruyant!  Sans esbroufe, sans coups tapageurs, le Dunkerquois tient son rang au contact des favoris. 5 jours déjà que les 40 solitaires du Vendée Globe ont quitté la folle ferveur des Sables d’Olonne. Avec plus de 24 000 milles d’océans à surmonter devant leurs étraves, ils sont partis couteau entre les dents comme pour une « banale » transat ». Au rythme démentiel des premiers jours, que raconte plus que tout long discours le formidable record de distance parcourue en 24 heures (546,60 milles) et chipé à Thomas Ruyant par Nico Lunven (Holcim – PRB), succède depuis hier un nouveau schéma de course, tout aussi tendu nerveusement, mais placé sous le signe de la très haute stratégie et de l’investissement sur une route météorologique des plus incertaine. La dépression centrée sur le nord de Madère écrase et repousse les alizés en circulation du côté des îles du Cap Vert et deux choix de route s’offrent aux coureurs. L’un, aléatoire et historiquement risqué, passe au plus près de rivages Mauritaniens. L’autre, qu’emprunte ce matin le groupe compact des favoris de cette 10ème édition du Vendée Globe, investit franchement dans l’Ouest, avec déjà en tête le franchissement du pot au Noir. 

Les routes les plus radicales sont ce matin suivies par les deux voiliers VULNERABLE. Celui de Sam Goodchild, au Sud, profite de son placement au plus près des waypoints de calcul des classements pour truster depuis hier soir la première place du tableau provisoire. Plus de 100 Milles en son Nord Ouest, Thomas Ruyant poursuit crânement un choix de route qui l’a éjecté du Top 10 de l’épreuve (11ème au pointage du matin). Dans le sillage du Britannique, 10 voiliers se tiennent en une vingtaine de milles. Le ralentissement des vitesses enregistré depuis hier après-midi a en effet favorisé le retour des retardataires et le phénomène bien connu de la pression-compression a joué au détriment des leaders qui ont vu revenir à la faveur de la nuit leurs poursuivants. Tout est à refaire! 

Les vitesses ont chuté, la mer s’est aplanie et les marins profitent d’un grand soleil et de températures estivales. Une ambiance propice à panser les plaies, nombreuses et souvent tues à bord de chaque bateau à n’en pas douter. Thomas n’a pas fait mystère de cette voie d’eau survenue peu après le départ dans le golfe de Gascogne. Une avarie, lègère, qui, si elle n’a guère handicapé les performances du bateau, a agi comme un caillou dans les « crocs » du Nordiste, forcé d’écoper régulièrement son compartiment avant, et l’empêchant d’être tout entier consacré à la performance affinée de son VULNERABLE. Avec l’assèchement de son pont, il procède au colmatage de cette petite brèche. Une journée de glisse au portant et au petit trot dans un vent modéré à faible s’avance. Thomas va s’attacher à progresser cap au Sud Ouest, en évitant les nombreuses chausse trappes semées sur la route des alizés sous forme de bulles anticycloniques. Une progression chaotique qui va toute la journée redistribuer les places au classement général.

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