Jour 42 : Dans les temps du record…
En son quarante deuxième jour de Vendée Globe, Thomas Ruyant et son VULNERABLE naviguent à hauteur de la position tenue voici 8 années et à ce stade de la course par le vainqueur de l’édition 2016-17 et record man de l’épreuve, Armel Le Cléach (Banque populaire).
Avec un peu plus de 9 000 milles encore à parcourir ce matin d’ici la ligne d’arrivée des Sables d’olonne, Thomas, bien que largement distancé par les trois leaders de ce Vendée Globe de tous les superlatifs, navigue dans les temps références du 8ème Vendée Globe remporté par Armel en 74 jours, 3 heures et 35 minutes. Cette simple comparaison révèle à elle seule le rythme infernal tenu par les protagonistes de tête de ce tour du monde. Les leaders Richomme-Dalin pourraient sur leur vitesse actuelle parer le fameux cap Horn dans la nuit de lundi à mardi prochain, avec près de trois jours d’avance sur Thomas. Ils entreront alors dans un Atlantique Sud apparemment peu disposé à leur offrir les longs bords rectilignes sur la route suivis dans le Pacifique. C’est en tout bien tout honneur le mal que leur souhaite leurs poursuivants, aux prises avec l’arrière de la dépression si favorables aux leaders, et que Thomas et le groupe de chasse doivent négocier au louvoyage, sur une mer bien ravagée par le passage des puissants flux d’Ouest Nord Ouest.
Guère rapide, la progression vers l’Est est surtout pénible, brutale, loin des capacité de glisse des foilers, dans un froid piquant en bordure de la Zone d’Exclusion des glaces. Thomas, à moins de 2 000 milles du cap Horn, ouvre la voie à un peloton de plus en plus compact de 7 concurrents. Dans un contexte peu propice aux hautes vitesses, il s’est donné un peu d’air vis à vis de ses redoutables opposants les plus immédiats, Nico Lunven (Holcim- PRB) et Jérémie Beyou (Charal) peu épargnés par les inévitables petits bobos techniques.
Thomas et son VULNERABLE franchiront ce soir la longitude du fameux point Nemo, plus de 300 milles en leur Nord, et position la plus éloignée de toute terre habitée. Solitude dites vous?