La 10ème édition du Vendée Globe tient, dépasse même toutes ses promesses de régate planétaire à haute intensité. Partis dans une bien singulière « pétole » dimanche dernier devant les Sables d’Olonne, les 40 solitaires sont très vite entrés dans une course poursuite effrénée avec les éléments, l’évolution rapide de la météo dans le golfe de Gascogne n’autorisant aucun musardage, au risque de se trouver vite et fortement décroché.

La hiérarchie attendue entre les gros bras de la course et leurs véloces foilers dernière génération n’a pas tardé à s’installer et on retrouve, après trois journée de navigation, tous les favoris en tête des classements. Des rankings bien provisoires qui ont vu ces dernières heures trois coureurs s’échanger le fauteuil de leader, Charlie Dalin (MACIF-Santé prévoyance) cédant son leadership à Sam Goodchild (VULNERABLE), lui même dépassé cette nuit en vitesse pure par Yoann Richomme (Paprec Arkea) et son plan Koch-Finot Conq dernière génération. « Jamais le plus rapide, et jamais le plus lent ». L’axiome par lequel Thomas Ruyant définit son VULNERABLE, quasi sister-ship de Paprec Arkéa, prend toute sa signification en ces premiers jours de course.

Thomas ferraille avec beaucoup d’à propos aux avant postes, pointé 6ème ce matin à une soixante de milles du leader. Un écart bien ténu si on se réfère à la démonstration en cours effectuée par un Nico Lunven (Holcim PRB) parti  (un peu contraint et forcé par un problème de bout dans son safran. ndlr) avant hier loin dans l’Ouest chercher du vent fort, un moment pointé à 190 milles des leaders et qui fond ce matin sur la tête de course désormais à moins de 60 milles de son étrave, ayant parcouru 436 milles ces dernières 24 heures. A la latitude du détroit de Gibraltar, déjà!, Thomas s’applique à demeurer dans cette veine de vent ni trop puissante ni trop légère, qui lui permet de demeurer « au chaud », au contact de la douzaine de favoris de l’épreuve, sans malmener son VULNERABLE.

La petite voie d’eau constatée peu après le départ l’oblige à  écoper régulièrement à l’avant du bateau. Un travail fastidieux qui l’empêche d’être à 100% sur les performances du bateau. La mer s’est creusée ces dernières heures, atteignant les 3 mètres en son Ouest. Difficile assurément de placer le curseur au bon endroit pour les solitaires, entre l’impérieuse nécessité de ne pas se laisse décrocher, et l’impérative obligation de veiller à la préservation du bateau. On n’ose à peine évoquer l’état de fatigue des navigateurs lancés d’emblée dans un rythme de transat, appelée à durer plus de 70 jours! 

Thomas Ruyant ce matin 08 heures:
“Je passe 20 mn toutes les deux heures pour gérer la voie d’eau. J’attends de meilleurs conditions pour achever la réparation. Pas beaucoup dormi. Je n’arrive pas à aller très vite avec le bateau. J’ai réussi à faire quelques siestes et à bien manger cette nuit. Les premiers vont très vite. Départ musclé, sur une mer chaotique. Pas facile de trouver la finesse des réglages. Vivement que j’en termine avec cette voie d’eau pour bien revenir dans le match. »

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