Day 40 : 50 degrees of gloom

(VERSION FRANÇAISE CI DESSOUS đŸ‡«đŸ‡·đŸ‘‡đŸ»)

In 7th place for quite a while in this Vendée Globe, Sam Goodchild has been joined by two serious contenders, titleholder Yannick Bestaven (Maitre Coq) and Boris Herrmann (Malizia). Since then, he has been sailing in a relatively compact group of 5 foilers across the immense Pacific, tacking on the western edge of a low-pressure system. The proximity of fierce rivals such as Paul Meilhat (Biotherm), with whom he swaps 9th place, enables him to gauge his own progress, although, true to his line of conduct, the British sailor on VULNERABLE refuses to get involved in the game of comparisons, devoting all his attention and energy to his own route.

This is still the time for the brutality of the Deep South, a time for compromise between preservation and performance. The Horn acts like a magnet, and with each passing day, Sam masters this subtle compromise between the desire to go faster and faster, and the wisdom not to let his machine overtake him. This morning, VULNERABLE and Sam will slip below the 10 000-mile mark, with almost 3 000 miles to go in the Pacific and to Cape Horn, the gateway to deliverance for sailors plunged into the 50 shades of gloom of the Deep South.

Photo sent from on board today

📞 💬 Sam Goodchild

– A word about your fight with Paul and Boris;
“I haven’t run into Paul yet.We don’t really know where we are.Every time I check the ranking I see how he’s sailing.Boris does simple things, and he’s always there.We talked on the VHF.He spends his days in his watch chair.He looks good.”

– Do you follow world news and how?
“Yes, I follow the news on the BBC.It’s important to know what’s going on in the world, even if it’s not good news.

 Any interest in sports news, and what sports?
“On the BBC, I follow sport and soccer.I’m not a big fan.I like high-level sport in general.Sport is a good escape from what’s going on in the world at the moment.”

– Does the proximity of Christmas increase the feeling of loneliness and remoteness?
“Not particularly.I receive photos of the family, of the children.My little girl changes quickly.She’s not the same person she was at the start.My wife Julie allows me to follow her progress. I’m not a big fan of Christmas at home.

– After 40 days, what do you miss most?
“Peace! Having a quiet moment without noise or stress to drink a little coffee, without fear of breakage.And eating with a knife and fork.”

– Have you spoken to your daughters recently and are they aware of what you’re doing?
“We’re in touch, but we don’t talk much.I have the impression that the notion of time is difficult for them.I keep in touch but not too much so that time doesn’t seem too long to them.”

– What would you like for Christmas?
“A nice crossing of the Pacific.We’ll have wind all the way, but not too much, it seems.

– What’s the most amazing thing you’ve seen in the last 40 days?
“I’ve seen a lot of albatrosses.I really enjoy looking at them.Not a boat since Madeira.No land either, I just saw Fernando Da Noronha.I saw the moon once under Australia.The sky was lit up.Everything is gray here, every shade of gray.The length of the days, 18 hours, is astonishing.”

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Jour 40 : 50 degrĂ©s de grisaille ☁

Longtemps 7Ăšme de ce VendĂ©e Globe, Sam Goodchild s’est vu rejoindre par deux sĂ©rieux clients, Yannick Bestaven (Maitre Coq) tenant du titre, et Boris Herrmann (Malizia). Il Ă©volue depuis au sein d’un groupe relativement compact  à l’échelle de l’immense Pacifique de 5 foilers, et tire des bords de portant plus ou moins rapprochants en bordure Ouest d’une dĂ©pression. La proximitĂ© d’adversaires immĂ©diats comme Paul Meilhat (Biotherm), avec qui il Ă©change la 9Ăšme place, lui permet de se jauger bien que, fidĂšle Ă  sa ligne de conduite, le navigateur Britannique de VULNERABLE refuse de s’embarquer dans le jeu des comparaisons, mobilisant toute son attention  et son Ă©nergie Ă  sa route propre.

L’heure est toujours Ă  la brutalitĂ© du Grand Sud, au compromis prĂ©servation-performance. L’objectif du Horn agit comme un aimant et avec chaque jour, Sam maitrise ce subtil compromis entre envie d’aller toujours plus vite, et sagesse pour ne pas laisser sa machine le dĂ©passer. VULNERABLE et Sam glisseront ce matin sous la barre des 10 000 milles restant Ă  parcourir, dont prĂšs de 3 000 dans le Pacifique et jusqu’au Cap Horn, porte de la dĂ©livrance pour les marins plongĂ©s dans les 50 nuances de lugubre du Grand Sud.

📞 💬 Sam Goodchild

– Un mot sur ta bagarre avec Paul et Boris ; 

« Je n’ai pas encore croisĂ© Paul. On ne sait pas trop oĂč l’on se trouve. A chaque pointage, je vois comment il navigue. Boris fait des choses simples, et il est toujours lĂ . On a discutĂ© Ă  la VHF. Il passe ses journĂ©es dans son fauteuil de veille. Il a l’air bien. Â»

– Suis tu l’actualitĂ© du monde et comment?

« Oui je suis l’actu sur la BBC. C’est important de savoir ce qu’il se passe dans le monde, mĂȘme si ce n’est pas rĂ©jouissant. Â»

– Quelque intĂ©rĂȘt Ă  l’actu sport et quel sport?

« Sur la BBC, je suis le sport et le foot. Je ne suis pas un grand fan. J’aime le port de haut niveau en gĂ©nĂ©ral. Le sport est un bon Ă©chappatoire Ă  l’actu du moment dans le monde. Â»

– La proximitĂ© de NoĂȘl augmente-t’il le sentiment de solitude et d’éloignement?

« Non pas particuliĂšrement. Je reçois des photos de la famille, des enfants. Ma petite fille change vite. Ce n’est dĂ©jĂ  plus la mĂȘme personne qu’au dĂ©part. Ma femme Julie me permet de suivre sa progression Je ne suis pas un grand fan de Noel Ă  la maison. Â»

– Au bout de 40 jours, quelles sont les choses qui te manquent le plus?

« La paix! avoir un  moment tranquille sans bruit et sans stress pour boire un petit cafĂ©, sans peur de la casse. Et manger avec une fourchette et un couteau. Â»

– As tu parlĂ© Ă  tes filles rĂ©cemment et ont elles conscience de ce que tu fais?

« On est en contact mais on ne se parle pas beaucoup. J’ai l’impression que la notion de temps est difficile pour elles. Je garde le contact mais pas trop pour que le temps ne leur semble pas trop long. Â»

– Que dĂ©sires tu pour NoĂȘl?

« Une belle traversĂ©e du Pacifique. On aura du vent jusqu’au bout, sans excĂšs semble-t’il Â»

– Quelle est la chose la plus Ă©tonnante que tu aies vu ces derniers 40 jours? 

“J’ai vu beaucoup d’albatros. J’apprĂ©cie vraiment de les regarder. Pas un bateau depuis MadĂšre. Pas de terre non plus, j’ai juste vu Fernando Da Noronha. J’ai vu la lune une fois sous l’Australie. Le ciel  Ă©tait illuminĂ©. Tout est gris ici, toutes les nuances de gris. La longueur des journĂ©es, 18 heures est Ă©tonnante. Â»

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