Day 56: objective ➡️ Cabo Frio!

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No respite for the Vendée Globe solo sailors as they struggle with the twisting weather patterns off southern Brazil. The group chasing the leading trio, still led by Thomas Ruyant, is battling hard between air holes and stormy lows to make headway to the north, with its promise of south-easterly trade winds.

After 56 days of solitude at sea, a major obstacle lies ahead, materialized by this astonishing doldrums-like phenomenon centered on the latitude of Cape Frio and Rio de Janeiro. A zone of meteorological conflict, between the warm air of the trade winds and the cold air masses from the south. The result is a long and unpredictable stretch of light air, which Sam and his rivals are only just beginning to negotiate. Light airs, fickle seas and swirling winds are the order of the day as solo sailors earn the right to open their sails in the trade winds, and head off at breakneck speed towards the equator, still almost 2 000 miles from their bows.

Sam knows he can rely on the qualities of his VULNERABLE, when sailing upwind. He enters this hectic part of Vendée Globe bravery in excellent physical and moral shape, attentive to his boat, watchful of the weather, and particularly reluctant to leave the slightest mile to his rivals, among whom is Germany’s Boris Herrmann, to whom he is returning blow for blow for 8th place.

Sam’s comments last night 💬

1- 56 days at sea; do you realize the magnitude of this round-the-world voyage? A great slice of life?
“I was thinking about it.It’s starting to add up! It’s a very nice slice of life that I’ve come to get. I’m also thinking of those who are still in the Pacific. Things must have changed on land. I’m thinking of my little girl, who’s only two. She must have changed! I’m fine at sea, but I’m also looking forward to arriving.”

2- How did it go crossing the low-pressure center?
“Not very well. Frustrating and endless! Paul (Meilhat) got away fairly quickly. Nico Lunven managed to take off. Boris and I had a bit more wind. There’s quite a bit of current in a very light wind. At each changeover, the current forced us to maneuver a lot. Quite a lot of sea and impossible to sleep as we had to react a lot to the shifts. It was hard to see the others off. But glad to be out of it. There are still three or four calms to cross, and I hope to be able to get back to the front of my group. We’re downwind vmg, with a little less wind than expected and a not very interesting angle. We’re tacking. The future isn’t clear. We should go ashore like Sébastien Simon did. But there’s still a transition zone to cross. Weather systems change very quickly. We’re about to enter the calms and we need to adjust our trajectories right away.

3- Lots of thunderstorms?
“For the moment, I’m still coming in after the battle! I haven’t had many storms. Thomas (Ruyant) took the brunt. I’ve had a bit of rain, but no lightning. The passage through the Cabo Frio cold front will be stormier.”

4- Can storms be dangerous for your carbon boats?
“The greatest danger is to the electronics. I remember Malizia being struck by lightning during the CIC transatlantic race. I lost an aerial in the Indian, I think because of the storm. Electronic damage can be serious. There’s not much you can do about it. That’s also why I went through Lemaire Strait, to avoid the storms. It cost me dearly.”

5- Are upwind conditions improving? Are they still pounding as hard as ever?
“We’re downwind and there’s still some sea left. We were doing 20 knots upwind and it was still pretty rough. The seas should calm down as we approach Brazil. You can feel the gear getting tired.I’m hearing noises all over the boat. I’m keeping an eye on things and I can see some play in the systems. We’ve still got 5,000 miles to go!”

6- Do you see any moves to make between now and the trade winds, or is it routine?
“Anything but routine. How do we get past the stationary cold front at Cabo Frio? There’s strategy involved. The choices are clear-cut, east or west. Everything changes very quickly. The weather forecasts here are less precise, less reliable. There’s a lot of slack to get through, and gaps can open up”.

7- With temperatures improving, morale is high?
“It’s getting warmer. I almost took a shower, but the water’s not hot enough yet.I’m wearing a T shirt. Not too hot, not too cold, it’s perfect inside the boat. Morale is linked to gains and losses with competitors. I’ve been fast the last few hours and that helps morale. Sleep is also important, and over the last few hours I’ve managed to get some rest. It feels good.”

8- You seem to be getting more and more comfortable with your voicemails or videos; do you feel at ease with our communication imperatives?
“It doesn’t weigh on me. I love contact with the earth, and talking with people and sharing what I’m going through. I’m fine with that!”

FR 🇫🇷👇🏻

Jour 56: Objectif, Cabo Frio!

Point de trêve des confiseurs pour les marins solitaires du Vendée Globe, aux prises avec les enchainements météos bien tordus qui sévissent au large du Sud Brésilien. Le groupe des poursuivants du trio de tête, toujours emmené par Thomas Ruyant, bataille ferme entre trous d’air et dépressions orageuses pour gagner dans le Nord, et ses promesses d’alizé du Sud Est.

Un obstacle majuscule se dresse devant eux, après 56 jours de solitude en mer, matérialisé par cet étonnant phénomène apparenté à un pot au noir et axé à la latitude du cap Frio et de Rio de Janeiro. Une zone de conflit météo, entre l’air chaud des alizés, et les masses d’air froides venues du Sud. En résulte une longue langue déventée, imprévisible à souhait, que Sam et ses concurrents commencent seulement à négocier. Petits airs, mer capricieuse, vent virevoltant sont au programme pour gagner le droit d’ouvrir les voiles dans l’alizé et foncer aux allures débridées vers l’équateur, encore à près de 2 000 milles de leurs étraves.

Sam s’est rassuré quant aux qualités de son VULNERABLE aux allures proches du lit du vent. Il aborde ce trépidant morceau de bravoure du Vendée Globe en excellente forme physique et morale, attentif à son bateau, vigilant à la météo, et particulièrement réticent à laisser le moindre mille à ses concurrents, au premier rang desquels l’Allemand Boris Herrmann, à qui il rend coup pour coup pour le gain de la 8ème place.

Sam, cette nuit 💬:

1- 56 jours de mer ; réalises tu l’ampleur de ce tour du monde? Une belle tranche de vie?

« J’y pensais. Cela commence à faire beaucoup! C’est une belle tranche de vie, très chouette, que je suis venu chercher. Je pense aussi à ceux qui sont encore dans le Pacifique. Les choses ont dû changer à terre. Je pense à ma petite fille qui n’a que deux ans. Elle a dû changer! Je suis bien en mer, mais j’ai aussi hâte d’arriver. »

2- Comment s’est passée la traversée de ce centre dépressionnaire?

« Pas très bien. Frustrant et sans fin! Paul est parti assez vite. Nico Lunven a réussi à décoller. Boris et moi avons eu un peu plus de vent. Il y a pas mal de courant dans un vent très léger. A chaque bascule, le courant nous obligeait à beaucoup manoeuvrer. Pas mal de mer et impossible de dormir car il fallait beaucoup réagir aux bascules. Difficile de voir partir les autres. Mais content d’en être sorti. Il y a encore trois ou quatre molles à traverser et j’espère pouvoir revenir sur la tête de mon groupe. On est au portant vmg, avec un peu moins de vent que prévu et un angle pas très intéressant. On tire des bords. L’avenir n’est pas clair. On devrait passer à la côte comme l’a fait Sébastien Simon. Mais il y a encore une zone de transition à traverser. Les systèmes météos évoluent très vite. On va vite entrer dans la molle et il faut tout de suite ajuster nos trajectoires. »

3- Beaucoup de phénomènes orageux?

“Pour l’instant, j’arrive toujours après la bataille! Je n’ai pas eu beaucoup d’orages. C’est Thomas qui a pris le plus cher. Moi, j’ai eu un peu de pluie, mais pas d’éclairs. Le passage au front froid du Cap Frio sera plus orageux. »

4- Les orages peuvent ils être dangereux pour vos bateaux en carbone?

« Le plus grand danger est pour l’électronique. Je me souviens de Malizia qui avait pris la foudre lors de la transat CIC. J’ai perdu un aérien dans l’Indien, à cause de l’orage je crois. Les dégâts électroniques peuvent être graves. On ne peut pas y faire grand chose. C’est aussi pour cela que je suis passé par le détroit de Lemaire, pour éviter les orages. Ca m’a couté cher. »

5- Les conditions au près s’améliorent elles? Ça tape toujours autant?

« On est au portant et il reste de la mer. On était à 20 noeuds face à la mer et ça tapait pas mal. La mer devrait s’appaiser à l’approche du Brésil. On sent que le matos fatigue. J’entends des bruits un  peu partout sur le bateau. Je surveille et je vois du jeu dans des systèmes. Il reste 5 000 milles à tenir! »

6- Vois tu des coups à jouer d’ici aux alizés, ou, est ce le train-train?

« Tout sauf le train train. Comment passer le front froid stationnaire du Cabo Frio? Il y a de la stratégie. Les choix sont tranchés, Est ou Ouest. Tout évolue très vite. Les prévisions météos ici sont moins précises, moins fiables. Il y a de la molle à passer et des écarts peuvent se creuser. »

7- Avec l’amélioration des températures, le moral est au beau fixe?

« Cela se réchauffe. J’ai failli prendre une douche, mais l’eau n’est pas encore assez chaude. Je suis en T shirt. Ni trop chaud, ni trop froid, c’est parfait à l’intérieur du bateau. Le moral est lié aux pertes ou aux gains avec les copains. J’étais rapide ces dernières heures et cela aide le moral. Le sommeil aussi est important et j’ai réussi ces dernières heures à me reposer. Cela fait du bien. »

8- Tu sembles de plus en plus à l’aise avec tes messages vocaux ou videos ; te sens tu à l’aise avec nos impératifs de communication?

« Cela ne me pèse pas. J’aime le contact avec la terre, et parler avec les gens et partager ce que je vis. Ca me va! »

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