Jour 9: L’alizé, enfin! / Day 9: The trade winds, at last!
FR – Premier à toucher dès hier midi les fameux alizés de Nord Est, Jean Le cam et son Imoca à dérives Tout commence en Finistère – Armor Lux, profite depuis de jolies glissades au portant entre îles du Cap Vert et côtes Sénégalaises. Il a repris la place de leader à Sam Goodchild, toujours empêtré avec ses camarades partisans de l’Ouest, dans une vaste zone de calme barométrique dans lequel les plus fins stratèges de la classe IMOCA s’arrachent leur latin et en perdent leurs cheveux (ou l’inverse….).
EN – Jean Le Cam and his daggerboard Imoca Tout commence en Finistère – Armor Lux were the first to hit the famous north-easterly trade winds yesterday lunchtime, and have since been enjoying some fine downwind sailing between the Cape Verde islands and the Senegalese coast. He has taken over the lead from Sam Goodchild, who is still entangled in a vast zone of barometric calm with his fellow westerners, in which the most astute strategists in the IMOCA class are tearing out their latin and losing their hair (or vice versa….).
FR – Les deux skippers VULNERABLE, ce matin les plus au Sud de la flotte, limitent la casse, respectivement deuxième et quatrième au classement, bien calés en route directe vers l’équateur, et qui sentent depuis quelques heures se renforcer dans leurs voiles les flux de Nord Est tant attendus. Alors que le leader va devoir multiplier les empannages au vent arrière, Sam et Thomas vont bénéficier d’un angle au vent le plus favorable pour foncer plein Sud, sur mer plate et sous un ciel qui va se charger de nuages à l’approche du pot au noir, morceau de bravoure de cette face Nord de l’Atlantique. Près de 600 milles d’alizés s’offrent à eux, avant les turbulences redoutées de cette Zone de Convergence Intertropicale de tous les fantasmes.
EN – The two VULNERABLE skippers, this morning the furthest south in the fleet, are limiting the damage, respectively second and fourth in the rankings, well set on a direct course towards the equator, and who have been feeling the long-awaited northeasterly flow strengthening in their sails for several hours now. While the leader is going to have to multiply downwind gybes, Sam and Thomas are going to benefit from the most favorable wind angle to head due south, on flat seas and under a sky that is going to be filled with clouds as they approach the doldrums, the bravest part of this North Atlantic. Nearly 600 miles of trade winds lie ahead, before the dreaded turbulence of the Intertropical Convergence Zone.
FR – Les deux navigateurs VULNERABLE ne font pas mystère de l’intensité de leur bonheur d’être en mer, lancés dans l’aventure majuscule du Vendée Globe. Pointé déjà à 15 reprises en tête de la course de sa vie, Goodchild ne revendique aucun crédit particulier: « Je vis ma course au jour le jour. J’applique aux conditions données ce que je sais faire. Je suis venu ici pour me faire plaisir, pas pour me triturer la cervelle sur tel ou tel fait de course. J’essaie de faire avancer le bateau du mieux possible dans les conditions qui me sont données. Tant mieux si ça marche! » Et Ruyant de tenir au mot près les mêmes propos. « C’est depuis le départ une vraie régate de « Figaristes ». On est désormais entré dans un mode plus « course au très grand large », et cela me convient parfaitement. Je suis joueur. Je n’aime pas rester dans le paquet, et les circonstances de course actuelles me conviennent tout à fait. »
EN – The two VULNERABLE sailors make no secret of the intensity of their joy at being at sea, as they embark on the Vendée Globe adventure of a lifetime. Having already led the race of his life 15 times, Goodchild claims no particular credit. “I live my race day by day. I apply what I know to the given conditions. I came here to enjoy myself, not to rack my brains about this or that race fact. I’m trying to get the boat moving as best I can in the conditions I’m given. So much the better if it works! And Ruyant’s words are exactly the same. “From the outset, this has been a real Figaro regatta. We’ve now entered a more ‘ocean racing’ mode, and that suits me perfectly. I’m a player. I don’t like to stay in the pack, and the current racing circumstances suit me just fine.”
FR – Après de nombreux coups de l’élastique ou d’accordéon, la flotte demeure ce matin très groupée, 13 coureurs, de Jean Le Cam à Paul Meihat (Biotherm) évoluant en un peu plus de 130 milles, après plus de 2 200 milles parcourus depuis Les Sables d’Olonne. L’équateur, premier grand marqueur des tours du monde, est encore distant de plus de 800 milles des leaders. Armel Le Cléac’h en 2016, lors de son Vendée Globe victorieux et record, l’avait atteint en 9 jours et 9 heures, une performance que l’instabilité de la météo de ce Vendée Globe 2024 empêchera d’être renouvelée ou dépassée.
EN – After a number of rubber-band and accordion-style moves, the fleet remains tightly bunched this morning, with 13 racers, from Jean Le Cam to Paul Meihat (Biotherm), sailing just over 130 miles apart, after covering more than 2,200 miles since Les Sables d’Olonne. The equator, the first major marker in round-the-world sailing, is still more than 800 miles away from the leaders. Armel Le Cléac’h’s record-breaking Vendée Globe victory in 2016 took him to the equator in 9 days and 9 hours, a performance that the unstable weather conditions of the 2024 Vendée Globe will prevent him from repeating or surpassing.